De La Lignée Royale

De La Lignée Royale Berger Belge

Berger Belge

La Vaccination

La Vaccination

 


Pourquoi faut-il faire vacciner son chien ?

 

La vaccination a pour but de protéger votre compagnon contre une maladie, le plus souvent d'origine virale ou bactérienne, mais aussi, depuis peu, parasitaire (piroplasmose et leishmaniose). C'est le meilleur moyen de lutte contre les maladies infectieuses, reconnu et appliqué universellement, aussi bien en médecine humaine qu'en médecine vétérinaire. Grâce à des programmes de vaccination systématiques, on peut même espérer éradiquer certaines maladies 

comme l'a été chez l'homme la variole en 1981. Sans pouvoir parler d'éradication, la maladie de Carré et la parvovirose, véritables fléaux chez le chien il y a quelques dizaines d'années, sont beaucoup moins fréquentes aujourd'hui.

 

Autre intérêt non négligeable de la vaccination : la consultation vaccinale ! c'est souvent la première occasion de présenter votre chiot à un vétérinaire, de voir si tout va bien (examen des oreilles, auscultation cardiaque…), et d'obtenir les réponses aux questions que vous pouvez vous poser (comportement, vermifugations, tatouage ou puce électronique, avantages et inconvénients de la stérilisation…)(photo ci-dessus à droite : examen complet, lors de la première consultation vaccinale d'un petit chi hua hua).

 

 

                                   

 

Alors, comment ça marche ?

 

La vaccination stimule les défenses immunitaires de l'organisme. Elle induit une réaction immunitaire qui permettra à votre animal de réagir rapidement et efficacement en cas de contact ultérieur avec le virus, la bactérie ou le parasite qui provoque la maladie, et lui évitera ainsi d'être malade ou en atténuera les symptômes.

 

Et tous les combien on vaccine ?

 

La première année, on parle de primovaccination. C'est en fait la première partie du protocole vaccinal. Elle peut être constituée d'une, deux ou trois injections, suivant la nature du vaccin et suivant l'âge de l'animal (voir détail ci-dessous, maladie par maladie). En général, la vaccination débute à partir de l'âge de sept semaines. Cependant, les chiots peuvent être protégés contre la parvovirose (voir la fiche conseil correspondante) dès l'âge de cinq semaines. Un carnet de santé (ou un passeport européen si l'on souhaite vacciner contre la rage), vous sera délivré lors du premier vaccin.

 

         

 

On dit souvent qu'un chiot ne doit pas sortir avant d'être complètement vacciné : certes, cela réduit le risque d'attraper une maladie contagieuse pendant ces tout premiers mois, où le chiot est particulièrement vulnérable. Mais cela conduit aussi de jeunes chiens de presque cinq mois à n'être jamais sortis de leur appartement, avec tous les troubles comportementaux que cela risque d'entraîner ! (voir la fiche Comportement sur la socialisation du chiot). Il convient donc d'adopter une attitude raisonnable qui ménage les deux impératifs, sanitaire et comportemental : on peut et on doit faire sortir un chiot même s'il n'est pas encore complètement vacciné, mais il faut l'amener dans des endroits non souillés (éviter les trottoirs de ville avec une crotte tous les 10 mètres), et lui faire rencontrer des chiens que l'on connaît, en bonne santé et à jour de leurs vaccins.



Après la première année, il est impératif de procéder à des rappels annuels réguliers, afin d'entretenir la protection obtenue. Le plus souvent, le rappel est constitué d'une seule injection vaccinale. Toutefois, cela peut varier selon le contexte épidémiologique (rappel tous les six mois pour les chiens très exposés à la leptospirose, par exemple), et la législation en vigueur. Votre vétérinaire traitant  vous indiquera le protocole de vaccination le mieux adapté à votre animal.

 



Y a-t-il des effets secondaires ?

 

Un nodule ou une douleur peuvent se manifester au point d'injection, dans les deux-trois jours qui suivent le vaccin. On nous signale aussi parfois une fatigue, un chien un peu moins actif, pendant une demi-journée ou une journée. Ces effets secondaires sont rares sans être exceptionnels, et ne sont jamais graves. En cas de douleur importante ou de nodule bien visible, le chien pourra nous être remontré, et un anti-inflammatoire, en application locale ou en comprimés, sera prescrit si nécessaire. En tout état de cause, ces effets secondaires surviennent rapidement après l'injection : si un chien se met à vomir trois semaines après le vaccin, il faut rechercher une autre origine !

 

Les effets secondaires graves (choc allergique "sous la seringue", anémie ou thrombopénie à médiation immune se déclarant durant les jours qui suivent…) sont décrits, mais très exceptionnels.

 





Bon, et contre quelles maladies ?

 

Les vaccins "traditionnels" sont ceux dirigés contre la maladie de Carré, l'hépatite de Rubarth, la parvovirose, et les leptospiroses.

Nous avons pris l'habitude d'y associer systématiquement le vaccin contre les 

maladies respiratoires contagieuses du chien, souvent appelées de façon un peu caricaturale "toux de chenil".

Le vaccin contre la rage est surtout destiné aux animaux qui voyagent (et aux chiens de 1e et 2e catégories), cette maladie n'étant plus présente en France métropolitaine depuis pas mal d'années.

Enfin, deux vaccins récents, contre la piroplasmose et la leishmaniose, seront conseillés aux chiens exposés à ces parasites.

 

 







Dans le détail :

La maladie de Carré (C)

C'est une maladie très contagieuse, due à un Morbillivirus, qui touche 

essentiellement le chien, mais aussi le renard et le furet (voir la fiche conseil NAC sur la vaccination du furet). Elle n'est plus aussi présente que dans les années 1960 ou 70 (la dernière grande épidémie dans la région remonte à une vingtaine d'années), mais on la rencontre encore occasionnellement, et contrairement aux idées reçues, elle peut affecter des chiens de tout âge (nous avons vu mourir de maladie de Carré des vieux chiens de 14 ans). Le virus est inhalé par voie respiratoire, soit directement à proximité d'un chien malade, soit par l'intermédiaire des vêtements ou des chaussures du propriétaire, s'il a été en contact avec un animal infecté. La propagation du virus est très rapide, au sein d'un effectif de chiens non vaccinés.

Les symptômes sont variés, avec une fièvre, un jetage oculaire et nasal purulent, de la toux, des vomissements et de la diarrhée, et en fin d'évolution, des symptômes nerveux (spasmes musculaires, paralysie)(photo ci-dessus à droite : chiot atteint de maladie de Carré, avec un jetage oculaire et nasal purulent). Les traitements sont peu efficaces une fois la maladie déclarée, et l''évolution est généralement mortelle dans les 2 à 4 semaines suivant l'infection.

Le vaccin contre la maladie de Carré est inclus dans tous les protocoles vaccinaux classiques chez le chien. Il est très efficace pour prévenir la maladie. Les rappels se font tous les deux ans, plus souvent en cas d'épidémie et chez les chiens âgés (baisse d'immunité après dix ans).



L'hépatite de Rubarth (H)

Cette maladie contagieuse est due à un Adénovirus qui entraîne de la fièvre et une atteinte grave du foie. Elle est aujourd'hui très rare, mais le vaccin contre l'hépatite de Rubarth reste traditionnellement associé à celui de la maladie de Carré.



La parvovirose (P)

Il s'agit d'une maladie très contagieuse due, comme son nom l'indique, à un parvovirus. Celui-ci se transmet très facilement, essentiellement par les selles, et résiste jusqu'à cinq mois dans l'environnement. Les chiots sontparticulièrement sensibles, ainsi que certaines races, comme les rottweilers. Une grande épidémie a eu lieu à la fin des années 1970-début des années 1980, et depuis, nous rencontrons régulièrement des cas occasionnels. La parvovirose se traduit chez le chien par une diarrhée et des vomissements hémorragiques extrêmement sévères (photo de droite), et un effondrement de l'immunité (pancytopénie), conduisant souvent à la mort de l'animal en quelques jours, voire en quelques heures.

Le vaccin est généralement très efficace. La vaccination des chiots contre cette maladie peut débuter dès l'âge de cinq semaines à l'élevage, mais sur des chiots vivant seuls et en milieu non contaminé, elle est généralement commencée à partir de sept semaines, avec les autres vaccins. L'un au moins de ces vaccins doit être injecté après l'âge de trois, voire quatre mois.

Plus d'informations sur la vaccination parvovirose, et notamment sur le "trou vaccinal" entre huit et douze semaines d'âge sont lisibles ici.

D'un point de vue législatif, la parvovirose est une maladie visée par la loi du 22 juin 1989 en tant que vice rédhibitoire. Mais cette notion, tout comme celle de vice caché antérieur à la vente, a perdu de son importance avec la loi Hamon du 18 mars 2014 : plus de détails en suivant ce lien.



La leptospirose (L)

Cette maladie est provoquée par tout un groupe de bactéries, appelées leptospires (Leptospira icterohaemorragiae, Leptospira canicola, Leptospira grippotyphosa, Leptospira canada…), qui sont véhiculées par les rongeurs, essentiellement les rats. Elle peut toucher de nombreuses espèces animales, Homme inclus. La  contamination se fait principalement par contact avec des urines infectées (par exemple lorsqu'un chien boit une eau stagnante - flaque, lac - dans laquelle un rat porteur a uriné). La maladie peut aussi se transmettre, mais moins fréquamment, par morsure, de la mère au fœtus à travers le placenta, et en mangeant de la viande infectée. La leptospirose provoque une atteinte hépatique et rénale grave se traduisant par une fièvre, une gastro-entérite, une jaunisse (photo de gauche), des urines foncées, et une augmentation souvent dramatique de l'urée et de la créatinine. La maladie évolue souvent, plus ou moins rapidement, vers la mort.

Attention, la leptospirose est une zoonose, qui peut être transmise aux humains non seulement par les urines (ou la morsure) d'un rongeur, mais aussi par les urines d'un chien, évidemment pendant sa maladie, mais aussi, dans certains cas, après guérison.

Contrairement à la maladie de Carré ou à la parvovirose, la leptospirose peut être traitée efficacement, dans la mesure où il s'agit d'une bactérie répondant à certains antibiotiques… à condition toutefois qu'elle n'ait pas endommagé le foie et les reins de façon irréversible avant même que le traitement ne soit commencé !

Le vaccin contre la leptospirose est moins efficace que d'autres vaccins (par exemple, ceux contre la maladie de Carré et la parvovirose), et ce pour deux raisons : d'abord, sa durée d'action est relativement courte (une dizaine de mois), ce qui fait que les chiens les plus exposés (chiens militaires, chiens qui chassent au marais), pourraient recevoir trois injections de primovaccination au lieu de deux (toujours après l'âge de trois mois), et une injection de rappel tous les six mois, au lieu d'une fois par an. Ensuite, le vaccin est fabriqué à partir de deux souches de leptospires (Leptospira icterohaemorragiae et Leptospira canicola qui, de ce fait, sont aujourd'hui moins fréquentes), mais ne protège pas très bien contre les autres leptospires… qui de ce fait se rencontrent de plus en plus souvent !

Il s'agit donc d'un vaccin imparfait, mais en attendant de disposer d'un vaccin de longue durée d'action et qui protège contre l'ensemble des souches de leptospires… ce vaccin diminue tout de même le risque d'attraper la maladie, et de développer les formes les plus graves.

Les maladies infectieuses respiratoires (Pi, TC)

De nombreux agents sont impliqués dans ce groupe de maladies, mais on retiendra surtout le virus parainfluenza, et l'agent de la rhinotrachéite infectieuse, la bactérie Bordetella bronchiseptica. Ce sont des maladies très contagieuses, se transmettant par des virus ou des bactéries véhiculés par l'air : le contact direct avec l'animal infecté n'est donc pas nécessaire. Les risques sont plus élevés en collectivité (chenil, pension, élevage, exposition…), d'où leur appellation un peu caricaturale et réductrice de "toux de chenil". Ces maladies se caractérisent par une trachéobronchite (toux forte et fréquente), souvent bénigne et guérissant spontanément, mais pouvant évoluer vers une atteinte pulmonaire grave (nous avons vu de telles pneumonies menaçant la vie de l'animal, et qui n'ont pu être guéries qu'après identification du germe par fibroscopie et lavage bronchoalvéolaire, et un traitement antibiotique long). (Photo ci-dessus : radiographie thoracique d'un jeune yorkshire terrier toussant depuis plusieurs mois. La radio montre une importante densification bronchique et interstitielle du poumon. Le lavage broncho-alvéolaire a permis d'isoler une Bordetella bronchiseptica, et de sélectionner l'antibiotique le plus actif pour la traiter).

Il existe plusieurs types de vaccins (injectés ou inhalés) contre ces maladies, qui ne sont pas traditionnellement associés aux vaccins classiques (maladie de Carré, etc). Depuis une dizaine d'années, nous avons pris le parti de vacciner systématiquement contre le virus Parainfluenza et Bordetella (deux injections de primovaccination la première année, suivies d'un rappel annuel), et nous avons constaté une nette réduction du nombre de chiens présentant ce genre de toux, souvent bénigne, mais handicapante (personne ne dort dans la maison pendant une dizaine de jours), très contagieuse à tous les chiens vivant à proximité, et dégénérant parfois en pneumonies potentiellement mortelles.

 

La rage (R)

La rage est une maladie contagieuse, transmissible à l'Homme, et à ce titre… avec laquelle on ne plaisante pas !! (par exemple, la loi impose la mise sous surveillance sanitaire de tous les chiens ayant mordu une personne).

Une fois la maladie déclarée, elle se traduit par des troubles nerveux conduisant inéluctablement à la mort, chez le chien comme chez l'humain. Elle fait l'objet d'une surveillance sanitaire stricte, qui impose la vaccination pour tous les chiens vivant en zone déclarée infectée. Le vaccin est aussi obligatoire pour les chiens de première et deuxième catégorie, tels que définis dans la loi 99-5 du 6/02/99, pour tout passage de frontière dans un sens ou dans l'autre, pour les chiens introduits en Corse et dans les îles en général, ou dans les DOM, et pour les lévriers participant à une course publique, ainsi que dans un certains nombres de campings, pensions, clubs d'éducation… si leur règlement intérieur le stipule. Pour certains pays, une prise de sang pour dosage des anticorps antirabiques est, en outre, exigée avant importation de l'animal, afin de vérifier que le vaccin rage a bien "fonctionné" chez ce chien.

La France est actuellement considérée comme indemne de rage et cette vaccination n'est pas obligatoire en dehors des cas précités. Cependant, suite à des cas de rage sur des animaux importés de l'étranger, la vaccination peut devenir obligatoire ponctuellement dans certains départements. (Ce fut le cas dans le Gard en 1998-1999).

Pour un chien qui ne voyage pas et qui ne rentre pas dans la liste ci-dessus, le seul intérêt de la vaccination est d'être protégé, (s'il est également identifié), en cas de contact avec un chien enragé… ce qui est tout de même très improbable, puisqu'il n'y a plus de rage en France métropolitaine, en dehors de cas d'importation tout à fait ponctuels. Souvenons-nous malgré tout que lors du cas de rage à Nîmes en mai 1998, les chiens présents dans la salle d'attente et dans le chenil du vétérinaire chez qui le chien enragé a été amené, ainsi que les chiens de la SPA susceptibles d'avoir été en contact avec lui, ont tous été euthanasiés.

Le vaccin antirabique se fait en une seule injection la première année, suivie d'un rappel chaque année.

 

Attention, pour que la vaccination rage soit considérée comme valable, le chien doit être préalablement identifié par tatouage ou puce électronique. Le vaccin rage est obligatoirement inscrit sur un passeport européen, qui est généralement délivré lors du premier vaccin antirabique.

 

La leishmaniose 

La leishmaniose est une maladie transmise par piqûre d'un petit moucheron (le phlébotome), très répandue dans notre région, particulièrement autour de Sommières-Villevieille, et dans les Cévennes en général ; elle est moins présente dans la Vaunage, et à proximité de la côte. Les symptômes sont variés, parfois évocateurs (squames sur la peau, saignements de nez…), mais le plus souvent frustres (fatigue, amaigrissement… évoluant sur des mois, voire des années). Le traitement, long, permet souvent, (pas toujours), de faire disparaître ces symptômes, mais les chiens restent généralement porteurs de la leishmaniose pendant tout le reste de leur vie.

 

Un vaccin contre cette maladie a vu le jour fin 2011, après plus de 10 ans de développement, grâce à une technique de culture in vitro des leishmanies mise au point par l'Institut de Recherche et de Développement (IRD) de Montpellier, dans les années 1990.

Dans une étude portant sur 60 chiens vivant dans des chenils très exposés à la leishmaniose, près de Naples et de Barcelone, 12,3% des chiens vaccinés ont été infectés par des leishmanies pendant les deux ans qu'a duré l'étude, contre 33,3% des non vaccinés. Et 7% des chiens vaccinés ont présenté des symptômes de leishmaniose, contre 23% des non vaccinés.

Le vaccin diminue donc nettement le risque, (les chiens vaccinés ont trois à quatre fois moins de chances d'attraper la maladie que les non vaccinés), sans le supprimer totalement : il s'agit d'une arme de plus contre la maladie, mais qui ne dispense pas des autres mesures de protection (répulsifs contre le phlébotome, faire dormir les chiens à l'intérieur, etc).

 

Les propriétaires de chiens vaccinés ont noté des réactions post-vaccinales dans moins de 10% des cas : manifestations générales (fatigue, baisse d'appétit…) après l'injection chez 6% des chiens, réactions locales (douleur au site 

d'injection…) dans 3,5% des cas. Ces réactions sont toujours restées bénignes.

Le vaccin n'est pas dangereux pour un chien qui serait déjà porteur de la maladie, mais à l'heure actuelle, aucune étude ne prouve qu'il présente alors un intérêt : il est donc recommandé de tester les chiens avant de les vaccinerpour la première fois, afin de ne pas les vacciner "pour rien" s'ils sont déjà positifs.

Le vaccin se pratique en trois injections espacées de trois semaines la première année, suivies d'un rappel (une seule injection) chaque année. Les chiens peuvent être vaccinés à partir de l'âge de six mois, et pas en même temps que les autres vaccins (maladie de Carré…) : un intervalle d'au moins un mois est recommandé.

 

Le tarif du vaccin leishmaniose est consultable ici, avec une offre promotionnelle au printemps 2014.



La piroplasmose (ou babésiose) : 

La piroplasmose est due à un parasite des globules rouges, Babesia canis, également appelé piroplasme à cause de sa forme en poire, et transmis de chien à chien par morsure de tique. Il s'agit, de loin, de la plus connue et de la plus répandue des maladies transmises par les tiques chez le chien, en France, avec des milliers de cas décrits chaque année sur l'ensemble du territoire. Dans notre région, tout en étant beaucoup plus rare que dans le Sud-ouest ou dans la vallée du Rhône, par exemple, la piroplasmose s'observe avec une fréquence très inconstante : moins d'une dizaine de cas sont généralement diagnostiqués au printemps, aucun cas pendant l'automne 2012, par exemple… mais de très nombreux cas au printemps 2014, après un hiver particulièrement doux. Les symptômes sont variés et peuvent être trompeurs (toux, boiterie…), mais les plus fréquents sont une forte fièvre, une fatigue, une anorexie, des muqueuses pâles, et l'émission d'urines foncées. Les chiens non traités décèdent assez rapidement dans la plupart des cas, mais on dispose d'un traitement simple (en une seule injection !), qui guérit en 24 heures l'immense majorité des chiens atteints.

Depuis quelques années, il existe des vaccins contre la piroplasmose. Leur durée d'action est brève (il est donc recommandé de vacciner juste avant la saison des tiques), et leur efficacité n'est pas complète. Ils peuvent malgré tout empêcher un certain nombre de chiens d'attraper la piroplasmose, et ceux qui l'attrapent quand même font souvent des formes moins sévères. La vaccination se pratique en deux injections à un mois d'intervalle la première année, suivies de rappels annuels, voire bisannuels dans les zônes très exposées. Elle ne dispense évidemment pas des autres mesures de protection(colliers, sprays ou spot-on anti-tiques).